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La Mauvaise Herbe
14 décembre 2007

Airbus s'en va

En début de semaine, Louis Galois a annoncé la délocalisation d'une partie de la production d'EADS en zone dollar, probablement aux Etats-Unis. Si cela devait se confirmer(il faudra le feu vert de Bercy), ce serait une catastrophe pour ma belle ville de Toulouse dont 25 à 30000 emplois dépendent directement de l'aéronautique. Les réactions des élus ne se sont pas fait attendre, Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées, dans une lettre qu'il a adressé au président de la république dit: "Le débat sur la concurrence libre et non faussée atteint les limites de l'hypocrisie. Bruxelles nous assigne chaque jour en son nom de nouvelles règles et pendant ce temps, nos concurrents, Américains, Chinois, Japonais, nous livrent une vraie guerre économique en sous évaluant leurs monnaies..." Pierre Izard, le président du conseil régional, rappelle dans un communiqué que "l'industrie aéronautique française a été édifiée au long cours par des techniciens, des chercheurs, qui sont nos concitoyens ; avec l'impulsion d'un état qui voyait au loin et ne cédait pas à la logique d'immédiateté des marché financiers. Des générations d'élus locaux ont aménagé leurs villes, leurs zones économiques, leurs routes, en référence à ce rôle majeur de l'aéronautique..." Bref, ils sont en colère et je les comprends. Orienter la politique de la ville pendant des décénnies pour une seule et même entreprise, faire construire sur ses fonds propre l'entier aménagement de la RN124 pour faire passer les convois exceptionnels de l'A380, pour ensuite que les investisseurs se tirent avec les bijous de famille, c'est un comportement mafieux, une mafia de cols blancs avec l'impunité de lois scélérates. Je crois hélas que l'indignation de nos élus ne suffisent pas à changer une logique implacable du profit à cours termes. Les délocalisations qui s'accélèrent depuis une quinzaine d'années dans notre pays pillent notre économie, désagrègent le tissu social des bassins d'emplois historiques. J'ai même entendu un économiste de "gauche" aujourd'hui à la radio nous expliquer que c'était une chance pour notre pays de délocaliser nos productions dans des pays en voie de développement, 100 emplois perdus ici ce sont 1000 emplois crées là-bas. En somme, nous faisons sans le savoir oeuvre humanitaire. En chine les autorités font payés la balle qui a servi à la sentence à la famille du condamné, chez nous on paye la balle, l'arme et le bourreau pour nous supprimer...

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Commentaires
G
Alain Badiou, né en 1937, est l'un des plus grands noms de la philosophie mondiale. Enseignant à l'ENS de la rue d'Ulm, il est l'auteur de classiques comme «Théorie du sujet» ou «l'Etre et l'Evénement».<br /> <br /> Nouvel Observateur. - Vous allez jusqu'à opérer une analogie entre sarkozysme et pétainisme. Qu'est-ce qui permet, selon vous, ce rapprochement historique pour le moins audacieux ?<br /> <br /> A. Badiou. - Il n'y a pas de ressemblance au sens strict, mais un esprit commun. J'appelle «pétainisme» une forme particulière de la réaction française, qui existe au fond depuis 1815. Premier trait : présenter une politique capitularde comme une régénération nationale. La «rupture», c'est quoi ? Le démantèlement des acquis sociaux, le fait que les riches paient moins d'impôts, qu'on privatise de façon rampante l'université, qu'on donne les coudées franches aux affairistes. Cette façon de déguiser une soumission au capitalisme mondialisé en révolution nationale relève en soi du «pétainisme», au sens formel. Deuxième trait : une répression administrative très dure, visant des groupes tenus pour étrangers à la société «normale». Il ne faut tout de même pas oublier que la dernière élection s'est gagnée sur la capacité à capter les électeurs du FN. Créer des suspects, les Africains, ou les musulmans, ou les jeunes des banlieues, figures nébuleuses à réprimer et à surveiller, est une activité essentielle du nouveau pouvoir, loin d'être seulement son ornement extérieur.<br /> <br /> N. O. - Vous évoquez aussi un retour à l'esprit du XIX«siècle, décrivant des capitalistes décomplexés, animés par l'idée que les pauvres sont des paresseux, les Africains, des arriérés....<br /> <br /> A. Badiou. - Il s'agit d'un phénomène mondial, pas simplement français. La cause majeure, c'est bien sûr l'effondrement provisoire de l'hypothèse communiste. Tant que celle-ci vivait, les dominants étaient obligés de négocier âprement leur pouvoir, parce qu'une autre voie existait, et qu'une conviction populaire et intellectuelle la soutenait massivement. Maintenant, la bourgeoisie est dans le lâche soulagement : l'«idée» est discréditée, les Etats communistes sont eux-mêmes devenus capitalistes. Le capitalisme peut à nouveau se présenter comme la solution indépassable, et l'argent être réintroduit comme valeur. Sarkozy est l'homme de tout ça. L'«homme de la situation». Au fond, c'est le premier vrai poststalinien français. (Rires.)<br /> <br /> N. O. - Autre marqueur idéologique du sarkozysme : le ralliement à un système américain pourtant lui-même largement décomposé... Comment l'interprétez-vous ?<br /> <br /> A. Badiou. - Je pense qu'il était extrêmement important pour Sarkozy de montrer rapidement que le gaullisme était mort. D'où son positionnement rapide en chouchou de Bush. Mes amis américains sont horrifiés, à vrai dire. La France reste un mythe là-bas. Ce que vous ne comprenez pas, leur dis-je, c'est à quel point la France est profondément réactionnaire en ses tréfonds. Le Front populaire a tout de même débouché sur Pétain. Mai-68, sur une Chambre des Députés bleu horizon. Si vous la prenez dans sa masse, elle est assez horrible, la France. Attention, c'est un patriote français qui dit ça. Quelqu'un de très attache a ce pays.<br /> <br /> N. O. - C'est-à-dire ?<br /> <br /> A. Badiou. - Deux choses m'y rattachent profondément. La grande tradition du rationalisme français bien sûr, de Descartes à Lacan, en passant par les Lumières. Et puis, une poignée de gens, dont la Résistance offre l'image absolue. Au bout du compte, la France a toujours été sauvée par les acrobaties d'un tout petit nombre. C'est sur celui-ci qu'on doit continuer à miser.<br /> <br /> «De quoi Sarkozy est-il le nom ?», par Alain Badiou, Editions Lignes, 156 p., 14 euros.
E
Etat Avait Des Sous !<br /> <br /> Salut Amigos Toulousain,<br /> <br /> Souvent, dans les journées qui passent une de mes pensées volent vers toulouse.<br /> <br /> La ville rose, la place du capitol, st sernin, l'hôtel dieu, les berges de la garonne ETC.<br /> <br /> Des lieux où j'ai flâné.<br /> <br /> Bonjour à toi virtuel ami dans un lieu réel.<br /> <br /> A +<br /> <br /> Eric
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