Je reviens comme un mort vivant, le stylo abimé par l'ennui, distrait par l'insondable vacuité de cette parodie que je devrai nommé une vie. On fait ce qu'on peux. Oh oui si peu. On ne fait pas toujours ce qu'on veut. Oh non ! ou par bribes ou par à coup ou par hasard. Le bonheur c'est par là ! Direction : Inconnue ! Vous savez vous pourquoi vous allez travailler ce matin. Pourquoi ce putain de réveil vient de vous piquer votre dernier rêve ? Vous savez combien il vous reste de loyers pour prendre le prochain convoi vers cette plage de la tranquilité, celle là même où vous avez déterminé que toute cette vie d'économie aurait servi au moins à ça. Vous savez bien que c'est bidon, vous l'avez vu dans les yeux de votre femme ou de votre mari, vous l'avez vu dans ce non regard de vos enfants, tout est dit, tout est bien calé, vous ne changerez jamais rien, car ils ne vous le pardonnerez pas, non ils ne vous le pardonnerez pas.  Rendez vous pour la plage donc dans mille ans, ou dans 10 ans, elle est pas si laide avec son sable blond, ses cocotiers, ses eaux turquoises, elle n'est pas belle non plus car il y a déjà du monde et ils veulent tous leurs rectangle de bonheur. Alors les jours ont déjà moins de saveur, non ? Faudrait ce faire une raison, rabaisser un peu ses ambitions, arrêter de faire comme si tout était important, parce que non cela n'a aucune importance, vous n'avez aucune importance et cela vous explose à la gueule d'en prendre soudain conscience. Une vie pour rien ? On met quoi sur l'épitaphe. "ici git mon cher époux dévoué et aimant". Pas mal finalement, c'est peut être vrai, vous n'en saurez rien, et si c'était juste cette illusion qui était vraiment importante, juste de croire à ces mensonges, faire semblant pour de bon, comédien de sa propre vie, la plage est belle, vos enfants vous aiment, votre mari est un putain de mec. Allez ! ce matin je vais aller bosser, le réveil va me péter à la gueule, je vais embrasser ma femme, et dire à mes gosses que je serais toujours là.

Voilà les jeux sont faits, il n'y a plus qu'à prier pour ceux qui croient, pour les autres, ils devront compter sur les sondages, la désinformation ou la surinformation, et espérer que cette fois la gauche(light) gagne les présidentielles. Objectivement, Sarkhozy est bien seul, après le premier tour, aucun de ses alliers naturels n'a intérêt à sa réélection, le modem ou le front n'attendent que l'éclatement probable de l'UMP si Sarkhozy se faisait battre dimanche. Même dans son  propre camps, les Coppé, Fillon, espèrent en sous main la défaite pour se placer dans la perspective de 2017. D'ailleurs comment imaginer qu'il puisse encore séduire plus de la moitié des électeurs, avec ses mensonges, son bilan effroyable, l'outrance du personnage et son incroyable aplomb devant les affaires qui l'accablent(karachi, khadafi ou mémé Bettencourt). Dimanche pour beaucoup, il y aura un immense soulagement, nous comprendrons diffusément qu'une page maladroite de notre histoire contemporaine vient d'être tourner. Le débat  de mercredi a juste confirmé que Holland avait la stature pour gouverner normalement notre pays si compliqué et si divers, le match est terminé, la vérité ne s'écrira que dimanche autour d'un bon verre, avec quelques amis et inch allah !

Je regarde cette élection comme un spectateur étranger, ce n'est pas que les acteurs soient en eux meme mauvais, ce sont les enjeux qui ont perdu tout  intérêt, comment être complètement concerné quand les programmes des candidats se résument souvent en modérations budgétaires, aux recettes ésotériques pour résorber les dettes, la sobriété écologique, on nous promet un avenir fait de sang et de larmes, bientôt on ne nous demandera plus notre avis, on remettra les affaires comme en italie ou en grèce à des administrateurs professionnels, les pays seront gérer comme des entreprises, les individus condamnés à la rentabilité et au silence . Je suis sévère, finalement il n'y a que Mélanchon qui a réveillé les foules, le fait de revoir une extrême gauche très haut dans les sondages est une excellente nouvelle, les classes populaires qui avaient souvent flirter avec l'autre extrême retrouvent enfin la gauche. Mais pour moi dimanche, ce sera François Holland. Je vais encore voter CONTRE, mais je n'ai pas le choix, il en va de ma santé mentale, il faut virer Nicolas...

Plus que trois mois d'impatience, je vais pouvoir me délester de ce cauchemar long format, cinq ans d'éclipse sarkhoziène. On me dit philippe, tu fais une fixette sur un détail de l'histoire, une incongruité spatio-temporelle, tu fais de l'anti-sarkozysme primaire. J'avoue, je suis désolé, c'est physique, ce n'est même plus raisonné, je ne le supporte plus. Je me dis que les historiens regarderont cet épisode comme une extravagance de l'outrance française. On ne méritait pas ça, ce mariage nauséeux avec les thèses du front national, ce flirt prolongé avec les xénophobes, en remuant sans cesse la vase de nos plus bas instinct ce personnage a insulté l'intelligence d'un peuple, un peuple à cent visages. La vérité, c'est qu'il ne sait même pas ce qu'il fait, l'ambition est son moteur, tout est calcul, il fait le job comme il dit, mais président ce n'est pas un métier, c'est un habit, un peu trop grand pour lui, un habit mais pas un uniforme. Pendant cinq ans, il n'aura eu de cesse de diviser les français entre eux, les bons et les autres, les fonctionnaires et le privé, les chomeurs et les travailleurs, le français et l'étranger. Alors, ça suffit, pas de rabe, on vote intelligent, on vote...

Il n'est peut-être pas trop tard pour se souhaiter de joyeuses fêtes, je ne sais pas vous mais en cette année finissante, il était temps de décrocher les wagons et de s'asseoir dans le gazon, prendre le contre-pied des hystéries ambiantes et se faire du bien en ne faisant rien ! Je rigole, car à vrai dire, je ne sais pas ce que c'est que le temps libre, il y a toujours quelques choses à faire et c'est bien ça qui est parfois merdique, le luxe suprême : glander sur une terrasse de café en matant les piétons avec un vieil ami ! Vous voyez la valeur que j'accorde au luxe, pas du tout inabordable, l'année a été pourrie à bien des égards,maladie, disparition de proches, travail à flux tendu dans ta gueule(de patron), et prise de poids pas si anormale, mais je me soigne avec l'apathie des survivants ! Il parait que l'année prochaine serait peut-être la dernière, la fin du monde est prévue pour le 21 décembre 2012 en 11heures 11 pour être précis dixit les mayas, mais comment faire confiance à un peuple qui n'a même pas découvert la roue ? En attendant une fin hypothétique, je vous promets d'être au maximum de mon amabilité pour ne pas me faire détester plus que la moyenne, je jure hélas pour certain d'être encore moi-même malgré l'âge, le déterminisme et la fatalité ! Je vous souhaite tout le bonheur du monde....

C'est bizarre cette propention pavlovienne à se réfugier sous les jupons de la droite quand tout va mal. Besoin d'autorité, repli identitaire, instinct grégaire, comme si tout devait rester figer dans le conservatisme empesé des droites européenne. Car en Europe, il n'y a plus que 3 pays qui soient encore gouverner à gauche, et aucun grand pays. On pourrait penser que les gauches auraient tirer bénéfice de la crise de 2008 en capitalisant sur le rejet du système financier en déroute, mais tous les états comme un même diable ont sauvé les banques, le système ne s'est pas effondré, mais les états ont été fragilisé, leurs dettes souveraines devenant une plaie ouverte où la vermine des spéculateurs s'est mise à prospérer. Maintenant, les politiques ne peuvent même plus cacher leurs impuissance, les marchés ont pris le pouvoir et les gouvernements de gauche encore en place n'ont rien fait pour atténuer les souffrances de leurs concitoyens, les plans de rigueurs se succèdent comme s' il fallait raser gratis, sabordé l'eldorado des protections sociales est le leitmotiv des pays de la zone euro, comme si la désinstrualisation forcené de ces 10 dernières années n'avait pas suffit à abattre les derniers fondements de notre communauté européenne. Je ne suis pas optimiste, et pourtant avec quelques idées, de l'huile de coude et un peu d'amour, je suis certain que le vieux continent à encore des ressources pour se sauver de la mouise, il nous reste plus qu'à inventer notre  révolution !

(certaine personne croit toujours que le soleil tourne autour de la terre, alors que moi je sais bien que c'est la lune !)

On les croyait mort ou tout du moins les épaules rentrées, la tête basse, la honte chevillée au coeur, mais il faut croire que cette engeance, maîtres du monde encore, déchus surement, se perpétue avec une impunité qui frise l'orgueil ! Vous, banquiers, usuriers de la pire espèce, politiques corrompus jusqu'à la moelle ( pléonasme!), grands patrons et petits nababs, vous qui empoisonnez le monde depuis toujours, qui avez sucé la terre comme des assoiffés, et transformé les anciens esclaves en consommateurs toxicos, disparaissez, laissez nous avec vos triples A, vos recommandations sur la dette...Vous avez raison sur une seule chose, le monde est entrain de changer, et Vous, vous n'en faites plus partie ! CQFD

Cela faisait  un bail que je n'étais pas passé par ici, laisser mes doléances narcissiques à l'impression publique. Mais voilà le temps n'était pas à la rigolade, d'abord la fatigue, l'usure prématurée, ensuite le diagnostic, brutal malgré l'air aseptisé de l'hôpital, le cancer, le crabe, qui vient s'inviter à votre corps défendant ! A ce point là, vous avez deux attitudes, l'une est de prendre les jambes à son cou et de fuir aussi loin que possible jouir des dernières volontés du condamné, ou vous optempérez, vous suivez sans certitude le long parcours que l'on a tracé pour vous débarasser du monstre, les examens, la chirurgie, les traitements, vous n'êtes plus qu'un corps sans tête où le parti pris n'est pas en votre faveur. Si tout se passe bien, vous en ressortirez ni plus grand, ni plus fort, mais vivant, avec la sensation brulante que la frontière qui vous sépare de la mort est un peu plus mince, plus transparente. La vie par contraste augmente de saveurs, vous goutez à tout avec un plaisir décuplé, vous remierciez le vent, le soleil, les feuilles des arbres, même ce con de chat vous est sympathique, mais vous ne savez jamais si vous rêvez ce que vous vivez.

J'en suis là, vivant peut-être, errant entre deux mondes, en attente du jugement final !

La France est en dépression, les français champion du monde du pessimisme, accros aux antidépresseurs, abonnés à psychomagasine , peur de tout et de tous, et réfractaires aux réformes. Et moi comme les autres je contribue aux négativismes, j'appartiens au club des déclinologues qui entretiennent le malaise générale, appuyant nos mauvais penchants pour saper le moral du peuple. Alors oui, je vais prendre ma part de responsabilité, je ne dirai plus que du bien, j'éluderai les catastrophes en gestation, l'autocratie en marche dans notre chers pays des droit de l'homme, la corruption des élites, les passe-droits et la magouille des biens nés, ou le népotisme de notre grandeur Sarko 1er, je ne dirai rien des affaires politico-financières, l'argent sale dans des mains propres, la délinquance des cols blancs mise en perspective avec l'insécurité de nos banlieues dortoirs pour smicards et rmistes. D'ailleurs, tout le monde s'en fout, et moi aussi... comment pourrions-nous appeler notre future révolution botaniste? Révolution des oeillets, c'est pris, jasmin aussi, je propose la révolution des orties, ça pique, c'est pas jolie, c'est de la mauvaise graine mais dans une soupe c'est bon pour la santé...Hasta luego companeros et viva la revolution!!!

La vie, la mort, et au milieu la morne plaine des années à remplir de soi.
Je croise mes amis et semblable, les hommes, préoccupés d'eux-même et semblant filer doux.
Pourquoi ai-je l'air d'être à la traine ? Toujours en retard d'une guerre ou cherchant le prétexte au combat.
Justicier ou spectateur d'ici bas, on fait ce qu'on peut, là où on est sans le vouloir, au moment ou l'on est sans rien comprendre.
Adolescent surement, adulte parce qu'il le faut, responsable de son nid et de sa progéniture,
les femmes heureusement...au hasard des rencontres et parfois l'enchantement, la cohésion, mais aussi la lâcheté du confort et le despotisme du compromis.
Politiquement communiste ou son avatar écologiste, je me désespère de regarder le monde tel qu'il est,
peuplé d'égoïsmes, et d'injustices, les rats prolifèrent, et personne ne rêve plus... Ne croisé pas mon chemin, demain j'embrasse le premier venu !