Phase 3

Pendant que le bureau politique du parti socialiste se réunissait pour adopter une ligne de conduite pour les législatives, et que François Holland tapait sur la table pour faire taire les dissensions aussitôt apparues à l'annonce de la défaite de Ségolène Royal, je pensais à notre avenir commun, pas aux victoires ou aux défaites futures, mais à la foi dans nos idéaux. Un jour ou l'autre nous devrons réfléchir comment proposer une alternative crédible à cette société mondialisée qui annihile les frontières, les cultures, la politique, je ne parle pas juste d'accompagnements sociaux, de réajustements monétaires ou de redistributions des richesses plus égalitaire, mais je vous parle d'inventer un autre modèle. Aujourd'hui, j'ai été frappé qu'un de mes amis me dise: "il faut qu'on arrête de rêver, le monde est rond, on est dans une compétition mondiale où il n'y a pas de place pour les perdants, c'est le capitalisme!"...Ce refrain je l'entends partout, mais il est plutôt rare dans le monde enseignant, c'est ce que j'appelle la phase 3 du capitalisme (les USA en sont à la phase 5), la phase 3 répand la pédagogie du néo-libéralisme, infuse dans l'inconscient collectif l'irreductabilité du processus universaliste de l'économie de marché, son imparable logique pragmatique qui ridiculise les opposants, l'accroissement du niveau de vie par une consommation frénétique, la constitution d'une non-morale et d'un culte de l'individu. Je m'arrête, car vous allez me taxer de bolchévisme ! je veux juste vous alerter que ce processus est entamé, et que Nicolas sarkozy va le porter à sa phase 5 : l'agrégation des forces de la finance, des médias, de la politique et de la foi en une seule caste reproductible à l'infini...

Bon avenir à tous !